Le Château Chasse-Spleen constitue depuis quelques années une collection d'art contemporain tournée vers les artistes émergents. Cette collection est le fruit de choix du couple Villars-Foubet, propriétaire des châteaux Chasse-Spleen, Camensac et Gressier Grand Poujeaux.
Dans le parc et le chai, oeuvres permanentes de Felice Varini, Benoit Maire, Liam Gillick Patrick Neu, Morgane Tschiember, Vincent Ganivet, Pierre Labat, Anita Molinero, Guzman et Paeve, Ann Veronica Janssens, Lilian Bourgeat.
La réhabilitation de la charteuse du XVIIIe siècle ouverte au public le 1 juin 2017 a été confié aux architectes Oriane Deville et Céline Petreau. La plus grande partie est consacrée au centre d'art, 3 chambres d'hôtes s'ouvrent sur le jardin et les salles d'exposition, enfin un wine bar s'étend sur la terrasse face au miroir d'eau.
Pour Jean-Pierre Foubet, Directeur général du Domaine Château Chasse-Spleen, « Si le vin peut provoquer parfois de grandes émotions, celles engendrées par l’art sont autrement supérieures et indispensables. » Ce que Céline Villars-Foubet confirme : « Le vin nécessite un vrai savoir-faire, mais c’est un artisanat, pas un art. Il demande une vraie sensibilité, un travail précis, minutieux, avec des connotations un peu culturelles, hédonistes, sensuelles, et l’on peut dresser ainsi des ponts avec la création artistique, mais sans confondre ces deux activités. Nous ne sommes pas des artistes. »
Ils le reconnaissent aisément : c’est grâce à château Chasse-Spleen qu’ils achètent des œuvres, l’ouverture d’un centre d’art est donc pour eux comme un juste retour des choses. Mais c’est aussi et surtout la personnalité de ce couple, et son envie de partager, avec les salariés du domaine, les visiteurs, le public en général, qui est à l’origine d’un tel projet. Le choix de l’art contemporain leur apparaît tout autant comme une évidence : leur activité est en effet ancrée dans la contemporanéité, leur travail se fait dans le présent, et tout est à recommencer chaque année. A l’opposé de l’idée qui voudrait inscrire leur métier dans une forme de nostalgie du passé.
L’art contemporain n’est donc pas incompatible avec le vignoble, bien au contraire. C’est pour eux un atout, un attrait supplémentaire à proposer aux visiteurs. Achetées avec l’argent de la société viticole, les œuvres permettent de bénéficier d’avantages fiscaux : « cette défiscalisation, même minime, il faut la mériter en montrant les œuvres au public. Je trouve cela plutôt vertueux », affirme Jean-Pierre Foubet.
L’ouverture du centre d’art n’en reste pas moins une démarche personnelle : la réussite du château Chasse-Spleen ne nécessitait pas d’effort supplémentaire pour attirer de nouveaux amateurs. Cette démarche doit profiter au-delà des limites du domaine de château Chasse-Spleen: « cela dynamise le territoire et ça rend les gens fiers de l’endroit où ils vivent. »
Cette passion pour l’art contemporain est celle d’un couple, qui décide ensemble des œuvres qu’il achète. Toute pièce entrant dans la collection doit obtenir l’aval des deux, même si leurs inclinations respectives diffèrent.
Architecte et paysagiste, Céline Villars a grandi à Bordeaux, tout près du CAPC. La découverte de l’art contemporain s’est donc faite naturellement, les questions artistiques et esthétiques faisant partie des réflexions menées durant ses études. Son attirance s’est d’abord et assez logiquement manifestée pour le land art: une approche qui lui était familière, presque évidente. La proximité avec la vigne et la nature l’ont également sensibilisée à ce courant artistique.
A la différence de Jean-Pierre Foubet, beaucoup plus citadin. Etudiant, il a commencé très tôt à s’intéresser aux mouvements underground, à Paris ou à Berlin, et revendique un certain goût pour un art plus « trash ». Comme tout amateur d’art, ils ont d’abord fréquenté les musées et les expositions avant de franchir le seuil des galeries. « N’étant pas du «milieu», nous étions sans doute un peu timides vis à vis des cercles artistiques. »
La rencontre avec le galeriste bordelais Thomas Bernard, maintenant installé à Paris, a sans doute été décisive dans leur parcours, et les a conduit à rencontrer d’autres collectionneurs, conservateurs, commissaires d’expositions et marchands, jusqu’à l’achat de leur première œuvre, signée Ann Veronica Janssens. S’ils n’ont pas de médium de prédilection, ils privilégient les objets, les sculptures et les installations, les pièces en trois dimensions plutôt que la vidéo ou la photographie.
Aujourd’hui, Jean-Pierre Foubet est le Président de l’association des Amis du CAPC, et Céline Villars-Foubet siège au conseil d’administration du FRAC Aquitaine.
Château Chasse-Spleen has constituted for a few years a collection of contemporary art round towards the emergent artists. This collection is the fruit of choice of the couple Villars-Foubet, owner of Château Chasse-Spleen, Camensac et Gressier Grand Poujeaux. In the park and the wine storehouse, permanent works of Felice Varini, Benoit Maire, Liam Gillick Patrick Neu, Morgane Tschiember, Vincent Ganivet, Pierre Labat, Anita Molinero, Guzman and Paeve, Ann Veronica Janssens, Lilian Bourgeat. The rehabilitation of the eighteenth century charterhouse was entrusted to the architects Oriane Deville and Céline Petreau. It was opened to the public on the 1st of June 2017. The main part is devoted to the art center. 3 guest rooms overlook the garden and the showrooms. A wine bar extends on the terrace facing the mirror of water. For Jean-Pierre Foubet, Chief executive officer of the domain Château Chasse-Spleen, “If the wine can cause great emotions sometimes, those generated by art are differently higher and essential.” What Céline Villars-Foubet confirms: “The wine requires a true know-how, but it is crafts, not Article It requires a true sensitivity, a work precise, meticulous, with connotations a little cultural, hedonist, sensual, and one can thus draw up bridges with artistic creation, but without confusing these two activities. We are not artists.” They recognize it easily: it is thanks to Château Chasse-Spleen that they buy works, the opening of a center of art is thus for them like a just reward of the things. But it is also and especially the personality of this couple, and its desire for sharing, with the employees of the domain, the visitors, the public in general, which is at the origin of such a project. The choice of the contemporary art seems to them as much an obviousness: their activity is indeed anchored in contemporaneity, their work is done in the present, and all is to be started again each year. Contrary to the idea which would like to register their trade in a form of nostalgia of the past. The contemporary art is thus not incompatible with the vineyard, quite to the contrary. It is for them an asset, an additional attraction to propose to the visitors. Bought with the money of the wine company, works make it possible to profit from tax incentives: “this desfiscalisation, even tiny, it should be deserved by showing works with the public. I find that rather virtuous”, Jean-Pierre Foubet affirms. The opening of the center of art does not remain about it less one personal approach: the success of Château Chasse-Spleen did not require extra effort to attract new amateurs. This approach must benefit beyond the limits from the field from Château Chasse-Spleen: “that instigates the territory and that makes people proud of the place where they live.” This passion for the contemporary art is that of a couple, which decides works together that it buys. Any part entering the collection must obtain the downstream of both, even if their respective inclinations differ. Architect and landscape designer, Céline Villars grew in Bordeaux, very close to the CAPC. The discovery of the contemporary art was thus done naturally, the artistic and aesthetic questions being part of the reflections carried out during its studies. Its attraction initially and rather logically appeared for the Land art: an approach which was familiar for him, almost obvious. The proximity with the vine and nature also sensitized it with this artistic current. Unlike Jean-Pierre Foubet, much town. Student, it started very early to be interested in the movements underground, Paris or Berlin, and asserts a certain taste for an art more “trash”. Like any art lover, they initially attended the museums and the exhibitions before crossing the threshold of the galleries. “Not being “medium”, we were undoubtedly a little timid with respect to the artistic circles.” The meeting with the gallery owner of Bordeaux Thomas Bernard, now installed in Paris, was undoubtedly decisive in their course, and led them to meet other collectors, conservatives, police chiefs of exhibitions and merchants, until the purchase of their first work, signed Ann Veronica Janssens. If they do not have a medium of predilection, they privilege the objects, the sculptures and the installations, the parts in three dimensions rather than the video or photography. Today, Jean-Pierre Foubet is the President of the association of the Friends of the CAPC, and Céline Villars-Foubet sits at the board of directors of the FRAC Aquitaine.