18 MAI / 30 OCTOBRE 2017
MAY 18TH / OCTOBER 30TH 2017

BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE / ARTIST'S BIOGRAPHY

Rolf Julius

Rolf JULIUS (1939-2011) Né en 1939 dans le nord de l’Allemagne, Rolf Julius suit tout d’abord une formation classique dans le domaine des Beaux-arts. A la fin des années 70, il découvre certains compositeurs contemporains (notamment La Monte Young) et s’engage plus avant dans des performances sonores qu’il réalise dans des parcs publics ou des contextes alternatifs. Au début des années 80, Rolf Julius met déjà en place les bases d’un travail dans lequel l’espace sonore est privilégié : il explore de manière expérimentale les possibilités qu’offrent les techniques de diffusion du son, mais déjà (et ce sera une constante dans son attitude) les œuvres se développent dans un souci permanent de relation avec l’espace du monde, et avec la nature. Les années 1983-1984 marquent un moment important dans la vie de Julius qui part vivre à New York : il rencontre alors la plupart des artistes et compositeurs essentiels dans le domaine de l’avant-garde expérimentale, notamment John Cage mais aussi Takehisa Kosugi, qui restera pour lui un véritable maître. La fréquentation de toute cette époque d’effervescence intellectuelle et artistique aux Etats-Unis permet à Julius de confronter sa courte histoire personnelle à celle qui se développe outre-Atlantique depuis plus de vingt ans. Son œuvre n’est désormais plus isolée et elle trouve dès son retour en Europe une audience nouvelle.

Rolf JULIUS (1939-2011) Rolf Julius was born in 1939 in the north of Germany. He quickly decides to undertake classical training at the Fine Arts school. In the late 70s, he learns about a few contemporary composers (particularly La Monte Young) and then delves a little further in the subject of sonic performances, that he later stages in public parks or in alternative contexts. In the early 80s, Rolf Julius is already starting to lay the foundations of his work in which sound space is favoured: he explores on a trial basis the huge potential that the technique of sound diffusion presents. And soon (and this will remain a constant throughout his life), his works arise with a constant interaction concern for spatial fullness of the real world and for nature. The years 1983-84 and his departure for New York are a landmark in Julius’ life: there he meets and mixes with most of the key artists and composers who evolve within the experimental avant-garde, particularly John Cale and also Takehisa Kosugi, who will always remain a a key figure and a genuine master in his eyes. Rubbing shoulders with the intellectual and artistic buzz of that time in the United States allows Julius to compare his short personal story with the one that has been unfolding across the Atlantic for more than twenty years. From this point forward, his work is not cut off anymore and finds a new audience when he comes back to Europe.

œuvres exposées / exposed works

Singing
2000/2015

7 haut-parleurs, pigment noir, câbles, lecteur CD, amplificateur, audio
7 speakers, black pigment, wire, CD player, amplifier, audio

Installation dimensions variable / installation variable size
Environ / about : 720 x 22,5 x 205 cm Courtesy estate Rolf Julius / Galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico

Photos : Florent Larronde - Commissariat / Curators : Maija Julius & Sophia Girabancas Pérez

Déclaration / Statement

"Les œuvres de Rolf Julius me parlent immédiatement, c’est comme une évidence. Son travail met en relation musique et sculpture, allient sons, vibrations, morceaux de natures en image ou reconstituées pour nous plonger dans une délicate poésie. Son esthétique minimale et élégante est une musique pour les yeux. J’aime ce carré de pierres de granit posé au sol qui évoque de vastes paysages, la montagne, les déserts, les marches de Richard Long... J’aime les bruits de l’eau qui goutte dans une flaque, déformant le miroir liquide géométriquement, ce qui nous invite à une douce contemplation visuelle et auditive. J’aime aussi les hauts parleurs remplis de pigments qui bougent presque imperceptiblement et font écho à tous ces temps minuscules et immenses... Le son travaillé comme une matière s’ajoute et se substitue à l’image, réduisant le sens de la vue en équilibrant les perceptions sensibles. Enfin comme Didier Arnaudet écrit à propos de Rolf Julius : « Des images se font entendre. Le regard se met à l’écoute de ce qui le mobilise et glisse d’un univers familier à un univers qui le trouble.»

Céline Villars-Foubet Présidente du Domaine Château Chasse-Spleen

“Works of Rolf Julius speak to me immediately, it is like an obviousness. Its work connects music and sculpture, combine sounds, vibrations, pieces of natures in image or reconstituted to plunge us in a delicate poetry. Its minimal and elegant esthetics is a music for the eyes. I like this granite stone square posed on the ground which evokes vast landscapes, the mountain, the deserts, the steps of Richard Long… I like the noises of the water which tastes in a puddle pool, deforming the liquid mirror geometrically, which invites us to a soft visual and auditive contemplation. I like also the high speakers filled with pigments which move almost imperceptibly and echo all these tiny and immense times… The worked sound as a matter is added and substitutes for the image, reducing the direction of the sight by balancing significant perceptions. Finally like Didier Arnaudet written in connection with Rolf Julius: “Images are made hear. The glance is put at listening of what mobilizes it and slips of a familiar universe to a universe which it disorder.”

Céline Villars-Foubet Présidente of Chasse-Spleen